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Le trafic QRP est un mode de communication radio amateur qui consiste à utiliser de faibles puissances d’émission tout en cherchant à augmenter la distance des liaisons. Le terme QRP provient du code Q international utilisé dans les radiocommunications et dans lequel « QRP » et « QRP ? » sont utilisés respectivement pour demander à un correspondant de réduire sa puissance ou pour lui demander : « dois-je réduire ma puissance ? ». Le contraire de QRP est QRO  ou trafic à grande puissance.

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Philosophie
En général les radioamateurs utilisent des puissances comprises entre 50 et 100 watts Watts. Les adeptes du trafic QRP considèrent qu’il n’est pas toujours nécessaire d’utiliser tant de puissance, que c’est du gaspillage et qu’on augmente ainsi les risques de générer du QRM vers les autres utilisateurs.

 

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Historique

En 1961, les membres du QRP Amateur Radio Club International (QRP ARCI), sous l’égide de son fondateur, un radioamateur de Californie, Harry Blomquist, K6JSS, définissent le QRP comme étant le fait d’utiliser une puissance d’émission inférieure à 100 W HF.

En 1979, les membres du QRP Amateur Radio Club International, prennent conscience du fait qu’il était possible d’établir des liaisons sur ondes courtes avec des puissances bien inférieures à 100  et ils modifient leur règlement en limitant la puissance à 5  output en télégraphie et à 10 W PEP2 output en CW

En Grande-Bretagne, le G-QRP club, sous l’impulsion de son fondateur, le Révérend George Dobbs, G3RJV, défend l’idée de faire de l’émission avec moins de 3 W OUTPUT. En 1980 les membres du G-QRP se rallient à la décision du QRP Amateur Radio Club International et adoptent les mêmes limites de puissance. Par ailleurs Le G-QRP Club développe l’idée d’une radio d’amateur à la portée de tous, basée sur le concept « petite puissance, appareillage simple, de préférence construit par l’utilisateur, et antenne modeste »4.

Le mouvement QRP était né et, depuis 1995, ces deux clubs ont une audience internationale.

Pratique du « QRP »

Tout le monde n’est pas d’accord sur la définition de la puissance QRP. La plupart des adeptes du trafic QRP considèrent que pour l’émission en code Morse (CW), , la puissance de sortie de l’émetteur doit être de 5 w ou moins, le maximum raisonnable pour la bande latérale unique (BLU) n’est pour l’instant pas tranché. D’autres pensent que la puissance PEP (Peak Envelope Power) doit être de 10  ou moins. En règle générale, le trafic QRP se fait même avec moins de 5 W.

Le trafic en QRP est extrêmement délicat car les difficultés inhérentes à la propagation des ondes sont les mêmes que pour les radioamateurs qui opèrent de fortes puissances, mais avec en plus le handicap d’être reçu avec des signaux plus faibles, toutes choses étant égales par ailleurs. Les amateurs de QRP essaient de compenser cette moindre puissance par leur grande habileté d’opérateur et par la mise en place de systèmes d’antennes très efficaces.

Il faut garder à l’esprit que la puissance est logarithmique et non linéaire. Ainsi, entre 100w et 5w, il y a 20 dB de différence, soit 2 points s-mètre. Dans bien des cas, le contact radio (QSO) ne posera aucune difficulté, avec cette puissance QRP.

Le trafic QRP est particulièrement apprécié des opérateurs en télégraphie (CW), et de ceux qui utilisent les nouvelles techniques de transmission numérique.